Comme tu m’as manqué …

Cher Père Noêl,

Après ces longues heures passées à patienter, espérer pouvoir me libérer et retrouver VPM à mes côtés, j’ose te demander une faveur. Mon ordinateur, vieux et Dieu de lenteur, a décidé, soucieux d’ironie, de me priver de rendez-vous VPMiastique habituel.
Plus de MP. Plus de campagne. Mon sale PC reste en panne.
Un virus plus fort que n’importe quel antibiotique s’est accroché à mon saint Graal, qui n’accepte plus de me livrer quelques minutes au sein d’une communauté abattue de mon absence impromptue. Me tromperais-je ? Impossible.

Mon insomnie m’empêche de lâcher ce clavier, et de me reposer aux bras de Morphée. Pourtant, les sables dunes n’auront que faire de mes paupières, destinées à rester évasées devant cet écran.

Père Noêl, bien loin d’être informaticien, apporte moi quelques lutins qui sauront, à la force de leur bras et de leur ridicule chapeau vert, me détacher de ce virus malicieux. Tout du moins sauront ils m’apporter un Mac dernière génération, ou quelque chose du style. On dit, cher Père Noêl, que quand on aime, on ne compte pas. On dit, Cher Père Noêl, que, tout comme Dieu, dont l’existence est parfois plus litigieuse que la tienne, tu aimes chacun de nous. On dit, Cher Père Noêl, que ta Carte Banquaire est aussi remplie que mes pauvres bijoux de famille, depuis le temps que je n’ai pu profiter de ces catins toutes fraîches, qui voguent au milieu de rues désertes, défraîchies par la neige, qui tombe, amorce de solitude, comme tomberait un suicidaire du haut de la Tour Effeil.
Père Noêl. La communauté VPMienne n’a besoin de ma présence souvent synonyme de problème, d’altercations peu sympathiques, de commentaires peu agréables, d’une haleine exécrable, mais … cher Père Noêl, c’est moi-même qui ai besoin de cette communauté, pourtant cinglée jusqu’à la moelle.
Ne m’oblige pas, Père noêl, à te trahir, et aller peigner le cul d’un certain Père fouettard, qui, bien que Sado-Masochiste sur les bords, saurait surement me prêter main forte.
Ne m’oblige pas, Père Noêl, à aller raconter à Mère Noêl, cette bonne vielle dame aux miches affriolantes et au derrière réjouissant, que tu as, durant quelques nuits trop arrosées, été tirer un coup du côté de tes rennes. Et oui, Père Noêl, jamais tu n’aurais pensé être démasqué, de tes penchants zoophiles. Et pourtant, tout comme toi, tout comme Dieu, et peut-être bien tout comme mon professeur de Maths, qui semble avoir des yeux derrière la tête, … Krustyf’ voit tout. Il sait tout.
Et pourtant, il ne peut venir à bout d’un virus salopiaud.

Alors, Cher Père Noêl … avant que je ne rejoigne les milliers d’autres ignares endormis, trop aveugles pour comprendre que la nuit est plus belle que le jour, que la Lune est supérieure au soleil dévastateur, que le silence qui règne dans les rues vaut plus qu’un concert des Rollings Stones associé aux Beatles. Avant que je ne m’endorme, laissant mon esprit s’échapper en des rêves tout aussi absurdes les uns que les autres, en des cauchemars horribles où, à nouveau, je serais contraint de découper ma famille avec ma tronçonneuse fétiche. Je te prie, Papa Noêl, quand tu descendras du ciel, … contrairement aux années passées où tu m’apportais des traînées presque potables … Oui, tu l’auras compris, Père Noêl, je suis près à sacrifier mes envies perverses pour retourner en ma communauté préférée, VPMienne jusqu’au bout des ongles, et mienne jusqu’au bout des ondes … Alors, Père Noêl, quand tu descendras du ciel, fais de mon problème un mauvais souvenir.

Un virus envolé.
Un PC rénové.
Un Kusytf’ gratifié.

Papa Noêl, je compte sur toi.

A bientôt, VPM. Joyeux Noêl.