Voisine sortit en trombe, et il la vit, gisant au bord du marais…
LA CROCO BLONDE
CHAPITRE II : «Z’êtes qui vous ?»
11 février 2019, 10h30, bureau du célèbre détective belge Sherlocck :
Un très beau bureau. Une table, une chaise… Et, c’était pas mal ça. La décoration était fantastique, avec ces tapis d’un vert kaki et ce papier peint rayé rose et bleu.
– Vous voyez Watsoon, lorsqu’on veut déduire quelque chose, il faut commencer par observer.
– Compris, monsieur !
– Toujours observer ! Retenez ça Watsoon : toujours observer !
– Oui, c’est très bien, monsieur.
– Deux fois plutôt qu’une ! Bien observer, c’est la clé ! Ob-ser-ver ! O-b-s-e-r-v-e-r !
Bill, le secrétaire de Sherlocck entra dans la pièce.
– Vous ne comprenez pas Watsoon ! J’ai dit OBSERVER !
– À qui parlez-vous, monsieur ? demanda le secrétaire.
– Mais vous voyez bien, je parle à Watsoon !
– À qui ?
– À Watsoon ! Dites bonjour, Watsoon.
– Bonjour, monsieur le secrétaire !
– Je ne vois et je n’entends personne, monsieur, répondit le secrétaire. Venez, on vous requiert pour une enquête, et… Watsoon peut venir, je suppose.
Sherlocck se leva, sortit de la pièce, fonça dans un mur, se redirigea et avança dans le couloir pendant que Bill se disait à lui-même en murmurant :
– J’imagine que tout le monde a le droit d’avoir un ami imaginaire…
Il sortit et ferma la porte, laissant sur le sol les deux sachets de cocaïne qu’il n’avait pas vus traîner derrière la table.
****
11 février, 12h00, marais de Voisine :
Quelques voitures de police étaient présentes, un assistant pour l’enquête (que le secrétaire de Sherlocck avait envoyé pour le surveiller), ainsi que Sherlocck lui-même. Ce dernier était penché sur ses notes, qu’il avait prises pendant la déclaration de Voisine. Des dessins d’un oiseau difforme turquoise et fuchsia, et de quelques gros papillons avec des motifs à carreaux sur les ailes. Il resta quelques minutes à regarder ses notes : «Cet oiseau, c’est un meurtrier. Il se sert de ces papillons pour distraire ses victimes, avant de leur planter son bec dans le cœur !», puis son assistant le réveilla :
– Monsieur, je crois qu’il faudrait que vous alliez voir le corps.
– Z’êtes qui vous ?
– Euh, votre assistant pour l’enquête.
– Qui ?
– M. de Labouse.
– Labouse ? Pff. Ha ha ha ha !
Labouse se retira alors que Sherlocck, toujours hilare, se penchait sur le corps. Il se pencha tellement qu’il passa par-dessus le corps et tomba tête première dans le marais. Labouse se retourna alors au ralenti comme dans une mauvaise scène de cinéma, courut au ralenti en direction du marais en se défaisant de son sac, fit un plongeon parfait, et exécuta un sauvetage miraculeux du pauvre Sherlocck, qui tentait de survivre en nageant vers le bord avec la technique du petit chien.
Une fois qu’il fut sec, Sherlocck se mit au travail, avec l’aide du fidèle Watsoon.
– Vous voyez ces traces de pas, Watsoon ?
– Oui.
– Ce sont les miennes ! Ha ha ha ha !
Sherlocck se déplaça à côté du corps, et il monta debout sur l’un des nombreux amis de Voisine que ce dernier avait convaincus de rester dociles, et fit son annonce :
« Moi, détective chargé de l’enquête, après maintes investigations, je déclare… Qu’elle est morte ! »
La foule explosa, les applaudissements étaient si bruyants qu’ils couvraient le bruit des gens qui discutaient entre eux du talent inouï de cet enquêteur. Mais les applaudissements n’étaient toutefois pas assez bruyants pour couvrir le bruit de moteur qu’on entendit à ce moment. Tout le monde se retourna au moment où défila sur le sentier un quad transportant deux personnes, pendant que jouait la chanson Thunderstruck. Le passager, assis à l’arrière, pointa une arme qu’il tenait et tira trois coups de feu, qui manquèrent de peu le pauvre Sherlocck, avant que le véhicule ne continue sa route pour finalement disparaître. Après quelques secondes en état de choc, tout le monde positionna son regard sur le détective, qui était agenouillé par terre et qui tentait la réanimation cardiaque à un être invisible en criant :
– Tenez bon ! Restez avec moi, Watsoon ! S’il vous plait !
À SUIVRE…
[tribunedequalite]
Commentaires
4 réponses à “La Croco Blonde – Chapitre II”
Quel honneur d’être mis à l’honneur dans ce sublime article, une suite j’espère ^^
Mon p’tits mabouls, j’ai perdu le fil de ton histoire :’)
C’est juste qu’un belge stupide est en train de foirer son enquête, c’est tout :)
Voisine : Relis le chapitre un.
Le chapitre 2, c’est le début de l’enquête sur le meurtre à la fin du 1…