Faits d’armes à Clermont !

Ou le témoignage d’un stagiaire parachuté au centre  de l’Auvergne.

Fraichement enrôlé au Parti des Cons Unitaires, j’ai été rapidement missionné pour apprendre aux côtés de Nicoleger, le maire sortant de Clermont-Ferrand. Naïf et sous le charme de l’envoutante Secrétaire Générale, je n’ai pas hésité pour faire mon baluchon et me jeter dans la bataille !

Je suis arrivé avec ma réputation du trublion amateur de jeux de mots. Je découvre le marché local et j’y pose immédiatement une blague douteuse afin de marquer mon territoire et saluer les campagnards. Les premiers MP se mettent en place, les alliances se nouent, les traités de non-agressions aussi.

En passant, quelle bonne blague cette notion de non-agression ! Il m’a fallu peu de temps pour réaliser que 3 alliés + 3 traités + 4 enveloppes pour 9 campagnards = au moins 1 non-agresseur qui me prend pour un gland. Rassurez-vous, j’ai vite cicatrisé …

Le début de la campagne se déroule sagement, enfin pour moi, car Nicoléger, le maire sortant, est la cible privilégiée de nos opposants. Il ramasse le bougre. Nous tentons de contrer avec nos moyens, mais les forces semblent déséquilibrées. Ses leaders démissionnent à la chaîne et le préfet semble apprécier son compte en banque.

C’est d’ailleurs après le passage du préfet, qui fut ressenti comme un coup de saton dans les roubignolles, que Nicoléger s’emporta sur le marché local. « Acharnement » et « colère » s’opposèrent à « pas de pitié » et « fait pas ta pleureuse ». Les masques sont tombés. Le bon point est que nous avons pu établir officiellement les deux camps, le mauvais point est que les modérateurs nous sont tombés sur le râble. Nous avons donc été mis sous tutelle à coup de « +1 citoyen ». Je trouve que nous étions encore correctes et que les mots représentaient seulement la passion pour le jeu et pas l’envie de meurtre, enfin j’espère …

Nicoleger fut mis à terre 4 jours avant le gong final. Son avance de maire sortant dilapidée par un Papillon qui prit la tête des sondages pour ne plus la lâcher. Puis vint mon tour de subir les assauts. Heureusement pour moi, ils restaient relativement légers, en effet Nicoleger était encore maintenu sous le feu afin d’empêcher tout retournement de situation. Toutefois, mon inexpérience et mes faibles moyens m’empêchèrent de me défendre efficacement et de riposter en même temps.

Cette bascule sonna aussi l’arrivée de la guerre de l’information. À ce jeu-là, Marintroyes est un maitre. Il nous a lancé ses « je suis là pour me reposer, je ne suis pas à fond », « le meilleur c’est Lehibou et s’il le voulait il nous démonterait tous ». L’avantage est que j’aime ses joutes verbales et que, dans tous les cas, je ne crois jamais un VPMien ! Dès lors nous échangeâmes beaucoup sur le marché, et personne n’était responsable des enveloppes qui s’envoyaient en même temps que nos mots ! Pour ma part, j’ai adoré souhaiter les bons vœux de mariage à Papillon tout en récupérant le préfet pour l’envoyer à … et bien vous ne le saurez pas ! Bien entendu, nous sommes tous des enfants de cœurs qui n’oseraient pas corrompre. « Pas les moyens », « pas l’envie », « nous sommes là pour nous rebooster nos leaders, rien de plus », …  ^^

Enfin arriva le second tour et, grand suspens, les deux camps étaient exactement à 47% de sondages dans le journal ! Le stress monta autant que les échanges quant aux raisons des uns et des autres lors de la découverte des reports. Il y avait des « j’avais des consignes du parti, ce n’est pas de ma faute » et des « jamais je n’aurai pensé que tu aurais été dans l’autre camp », mais surtout, il y avait des bons mots pour éviter que cette campagne ne déborde sur une autre et, sur ce point, je trouve ça bien. La campagne est terminée et pour la prochaine, les alliances seront peut-être voire sûrement différentes.

Avant de vous révéler qui a gagné, sachez que j’ai alterné le chaud et le froid durant cette campagne. J’ai vécu quelques belles journées, mais se réveiller au côté de leaders corrompus fut plus que frustrant. Je tends aussi à penser que la tension ressentie sur le marché a été bénéfique. Il est rapide de penser que la corruption vise le joueur devant l’écran alors que non. Notre débat enflammé a rappelé à tous que ce jeu peut s’avérer cruel, mais que l’unique but de l’alliance d’en face reste la mairie et rien d’autre.

Malheureusement, nous avons mené le combat jusqu’aux dernières heures du second tour et nous avons perdu avec honneur, les affiches à la main, sur les ruines du local du parti de Nicoléger pour seulement 1.4%.

Les anciens laissent entendre que cette campagne n’était pas géniale. Je comprends Nicoléger qui a vraiment été ciblé pendant 10 jours, mais quelle bande de blasés ! Je ne suis pas du tout d’accord. Je vivrais mieux, surement, j’espère, mais terminer sur un tel suspens c’est beau. Imaginez-vous le débat sur l’utilité du préfet au second tour ! Peut-il avoir un impact sans le journal, se renseigner, réaliser que personne ne sait vraiment, hésiter puis le faire quand même au cas où, car le but final est de gagner et il vaut mieux ne rien regretter. La campagne était peut-être imparfaite, oui bien sûr, qui peut se vanter de faire des campagnes parfaites ! Surement 1/3 de VPMiens imbus de leur personne, peut-être. Mais moi, je reste convaincu que l’on peut prendre autant de plaisir à perdre avec ce suspens que de gagner sans gloire.

En conclusion, je suis fier de mes alliés tout autant que de mes ennemis et je serai honoré de les affronter à nouveau.

Merci à :

• Papillon, et encore bravo pour la mairie et pour les futures noces,
• Marintroyes, pour tes analyses,
• Nicoléger, pour nous avoir montré ce qu’est être combatif,
• Lehibou, pour tes conseils par MP à bientôt camarade,
• Fatboyslip, pour nos délires,
• Harvey, pour avoir rallié notre camp sur la fin,
• Ludu, heu là c’est moi qui m’excuse de t’avoir provoqué en nommant un de mes leaders Krusty ^^
• Sweaty et Pitchounette, car, même s’ils se sont moins impliqués, ils étaient au cœur du suspens sur le second tour.

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