Isère : Chronique d’un second tour ultra serré (et 3 leçons à en tirer)

Chronique En Quête du Graal n°1 – Parti Les Revenants de Kaamelott

La Campagne à Fontaine, petite ville d’Isère, s’achève. Mes concurrents ont été très bons. Trop sans doute. Entre désistement à l’ultime seconde et révolte des alliés, vous allez découvrir une campagne pas comme les autres. L’occasion d’en tirer humblement 3 leçons. Et d’illustrer parfaitement l’adage « Fontaine, je ne boirais pas de ton eau »…

Une campagne tendue dans une petite ville iséroise…

Entre illuminations et « ça sent le sapin », la campagne a été un grand 8 d’émotion, au tournant de noël ! Après avoir longtemps bringuebalé entre 12 et 15%, j’ai réussi à accéder au second tour avec 17,7% (Deux concurrents devant : Chinos (27%) et Tagnedidier (17,7% également). Je n’ai pour ma part pas usé de ma carte maîtresse, le Deal de Millau, qui permet de faire un bond parfois spectaculaire dans une campagne, les conditions n’ayant pas été vraiment réunies. Par ailleurs, la campagne fut tranquille au niveau de la corruption de mon côté. Le second tour m’ouvrant les portes, je table alors sur une deuxième place à l’arrachée.

Second Tour : 5 prétendants !

Nous voilà donc tous au coude à coude. Dernière journée passionnante à suivre. Nous sommes d’abord trois en lice. Chinos semble être hors de portée à 16h00 d’après le politologue.

A 16h00, tout est encore ouvert :

• parti des clowns libres (chinos) : 39.7 %
• Les revenants de Kaamelot (gregorycorde) : 31.3 %
• parti de tagnedidier (tagnedidier) : 30,1%

Tout se profile presque de façon optimale dans l’après midi. Pour la première fois depuis le début de la campagne, je passe enfin second, grâce à une ultime campagne d’affichage bien sentie. Autre signe de ma bonne forme : l’allié de TagneDidier (13% des voix au premier tour) se lance dans la course au Second Tour dans la stupeur générale. Je prie alors pour que le mien d’allié n’ait pas la même idée. Il reste pour l’heure discret sur ses intentions. La fenêtre de tir est très étroite. Hélas. Ce qui devait arriver arriva… 18h30 sonne : mon allié (avec son maigre 11,6%) se lance à son tour dans la compétition ‘à 5’. La suite m’est fatale malgré un meeting plutôt réussi (68% de satisfaction) avec un thème à 11% de portée.
A 21h30 en ce soir de second tour, la donne a donc bien changé…

L’ultime rebondissement : se désister à 23h00… et tenter un ultime coup de poker.

La soirée avance. Le suspense monte. J’ai rangé les petits fours à la Table Ronde, ordonné à Perceval de vider les coupelles de cidre breton. Je suis au bord de me déconnecter. Mais, s’opère quelque chose d’assez étrange. Chinos repasse devant TagneDidier sur le dernier sondage de 22h45. Une course contre la montre s’opère et me vient une dernière carte en main… Devenir adjoint au maire en passant par un trou de souris, ou de hamster.

Je tape à la porte de TagneDidier, lui pose sur la table mon désistement et ma consigne de vote en sa faveur, en échange d’un poste d’adjoint. Négociation validée à 23h15. L’effet est immédiat mais contre productif pour TagneDidier dans un premier temps : mon allié de base, Le Ourson Show !, s’envole, respire, monte et talonne Chinos. Avec un peu de chance, le Ourson Show n’y verra que du feu et me garde allié en passant devant Chinos. De toute évidence, dans tous les cas, je l’aurais aidé à passer de la cinquième à la première place. L’Ourson, va-t-il pour autant passer devant Chinos dans la dernière heure ? TagneDidier va-t-il tenir parole s’il coiffe tout le monde au poteau in extremis ? L’Ourson va-t-il prendre ma consigne de votes comme une trahison ou un coup de billard à deux bandes ?

Ce qui s’appelle jouer avec le feu…

Et le verdict tombe ! 00h10…

Belle campagne au final, Chinos a réussi malgré un allié très bas à passer, grâce à ses 30% dès le départ. Son meeting final l’ayant bien conforté. Quant à moi, j’en apprends tous les jours, et j’en ai tiré quelques leçons…

Les 3 leçons à en tirer

1. Humilité jusqu’au bout. Tout peut changer jusqu’à 22h, 23h, juste avant le verdict. En l’espace de 5h, l’électorat très friable peut changer de poulain et nous en faire voir de toutes les couleurs.
2. Quid des alliés ? Un allié à 8%, 9% est-il plus utile qu’un allié à 11% ? Dans cette campagne, oui, clairement. Qu’en pensez vous de votre côté ? J’ouvre le débat en commentaires.
3. Être troisième, quelques avantages au premier tour. Une relative tranquillité tout d’abord, la corruption battait son plein chez les deux premiers, ce qui m’a permit de poser mes pions de façon plus sereine. Être troisième dans une campagne est donc clairement une chance quand on arrive à bien le gérer. Savoir passer second puis premier dans les dernières heures demande alors une certaine maestria. Chose qui cette fois-ci m’a échappé.
4. Négocier jusqu’à 23h00 même quand tout semble perdu, pour ne pas avoir de regrets. Même si 23h00 ça me semble un peu tard dans les faits.

Vous souhaitez suivre nos chroniques de campagne de notre parti RDK, mois après mois ? Nous avons une page facebook : Les Revenants de Kaamelot. Vous pouvez vous abonner, nous y distillerons des astuces pour tous.

Bonnes fêtes de fins d’année !

Cet article de la Tribune Libre a été sélectionné et placé à la une de VPMédias par les rédacteurs en chef en reconnaissance de sa qualité.
Avec la Tribune Libre, c’est vous qui faites vivre VPMédias et VPM.