Mesdames et Messieurs, chers (é)lecteurs ^^

Pour la première fois depuis longtemps que je n’ai pas écrit d’article, j’ai décidé de revenir afin de vous faire part du résultat des Élections Régionales du 14 Mars 2010.

(ndlr : Ayant un manque de temps,  j’ai décidé de dispatcher l’article en 3 parties, la première étant celle-ci, la « vulgarisation politique » pure et dure, les deux autres représentant les résultats aux 2 tours, ainsi qu’une brève conclusion.)

Les Régionales : Qu’est ce que c’est ??

Définition sommaire :

Les Élections Régionales consistent à élire le Président de la Région.

Ces élections sont également l’occasion d’élire les représentants de l’Assemblée de Corse.

Pourquoi faire, un « Praisidan deux Raijion » ?

Et bien, le Président de la Région est chef d’une zone qu’on appelle Collectivité Territoriale, cette dernière étant la Région. On dénombre 26 Régions en France, 22 en Métropole et les 4 restants en Outre-Mer.

On peut compter plusieurs types de collectivité territoriales en France. Celles-ci sont des administrations indépendantes qui exercent leur activité sur un territoire donné. D’abord, on a les Régions. Ensuite viennent les Départements, administrés par un Conseil Général (et non pas Départemental). Plus bas encore, on a les communes. Actuellement, on dénombre environ 36.000 communes en France.

Ces collectivités reçoivent un budget de la part de l’Etat, annuel, servant à leurs besoins de fonctionnement d’une part, mais aussi au territoire qu’elles administrent. Ainsi, l’entretien des lycées publics se fait par la Région; celui des collèges par le Département; celui des écoles maternelles et primaires par la commune.

Non seulement la Région finance les établissements publics scolaires, mais elle intervient dans des domaines pluridisciplinaires, comme la culture, l’habitat, les transports, etc… Le Président de Région représente le pouvoir exécutif (au même titre que le Président du Conseil Général ainsi que le Maire) dans son territoire, et peut requérir des moyens pour son fonctionnement (NB : Le fonctionnement de la Région).

Et au final, ça donne quoi ?

Et bien, après une élection à deux tours au suffrage universel direct, les sièges du Conseil Régional sont attribués proportionnellement aux résultats des partis qualifiés pour le second tour.

C’est le parti ayant la majorité absolue ou relative au second tour qui obtient le poste de Président du Conseil Régional.

Bon alors, qui se présente ?

Parmi tout l’horizon politique français, on peut se rendre compte qu’il y a un nombre inquantifiable de partis politiques. En effet, l’horizon politique ne se limite pas au PCF, au PS, aux Verts à l’UMP et au FN. Il existe quantité de partis politiques ayant des idées plus ou moins orientées vers la gauche ou vers la droite, qui sont plus extrémistes ou modérés que les partis politiques les plus connus (cf partis cités plus haut).

Bien sur, certains de ces partis, « moins connus » je dirai, n’ont pas assez d’influence pour pouvoir présenter leur liste, avec le nombre suffisant de candidats pour. C’est pourquoi il existe des alliances politiques.

Alliance ? Késseksa ?

Une alliance est une union, « fusion » plus ou moins longue dans le temps, et qui regroupe plusieurs partis politiques sous le même étendard, sous le même blason… Parmi des exemples d’alliances, on peut citer celle du parti au pouvoir pour ces Régionales, nommée sobrement « Majorité Présidentielle », et qui regroupe divers partis, de l’UMP jusqu’au CNPT, en passant par « le nouveau centre », « gauche moderne », « progressistes », « parti radical » et le « parti chrétien-démocrate ». On peut aussi prendre en ligne de mire celle du Front de Gauche, alliance électorale entre le PCF, le Parti de Gauche, « Gauche unitaire », et d’autres formations qui sont favorables au Front de Gauche; « République et Socialisme », « les Alternatifs », entre autres.

Bon, et ça sert à quoi, au juste, une alliance ?

Et bien, une alliance électorale entre partis politiques connus permet à chacun des partis d’augmenter son influence et d’accroitre son électorat. « Tiens, le Parti Truc que j’aime bien est allié au Parti Machin ! Ben je vais voter pour l’Alliance Truc-Machin, alors ! »

L’objectif d’une alliance électorale entre partis moins connus est exactement la même : Augmenter leur influence et accroitre son électorat. Ce qui reste dans une certaine continuité de logique, après tout.

Enfin, une alliance entre parti connu et parti moins connu détient un avantage pour les deux « associés », mais qui est plus profitable au parti moins connu qu’au parti qui est plus connu. En effet, pour le parti moins connu, le fait d’être allié avec le parti plus connu lui permet d’augmenter considérablement son influence, et son électorat. L’avantage qui revient au parti plus connu est le même, mais dans des proportions moindres.

Okay d’accord, mais QUI se présente ??

Voici -enfin!- les forces en présence :

La gauche antilibérale et l’extrême gauche

• Le Front de Gauche, composé du Parti Communiste Français, du Parti de Gauche et de la Gauche Unitaire
  

• Le Nouveau Parti anticapitaliste

• Lutte ouvrière
  

• Les autres formations : La Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE⁾, Les Alternatifs, le Mouvement Politique d’Éducation Populaire (M’PEP), le Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) et l’association République et Socialisme.

Les écologistes

• L’Alliance Écologiste Indépendante (AEI), qui rassemble le Mouvement Écologiste Indépendant (MEI), Génération Écologie (GE) et La France en Action (LFA).

• Cap21 (formation politique composante du Mouvement démocrate)

• Europe Écologie, qui regroupe Les Verts, les régionalistes de la Fédération régions et peuples solidaires, ainsi que des groupuscules de personnes (démissionnaires du PS, dissidents du PCF…)

Le Parti Socialiste et ses alliés

Le Parti socialiste a tenté de renouveler sa stratégie des précédentes Régionales (2004), dans laquelle il avait une large liste d’union regroupant tous les partis de l’ex-majorité plurielle (PCF, PS, Parti Radical de Gauche, Mouvement des Citoyens).

Le PCF ayant conclu une alliance avec le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire dans le cadre du Front de Gauche, les Verts ayant conclu une alliance dans le cadre d’Europe Écologie; et ces deux derniers (FdG et EE) faisant leur route sans le PS, celui-ci n’a eu que les soutiens du PRG (Parti Radical de Gauche) (sauf dans la Région Bretagne ) et du MRC (Mouvement républicain et citoyen) .

Il a toutefois ouvert ses listes à des personnalités associatives (Pr. Isabelle This-Saint-Jean, ancienne présidente du collectif « Sauvons la recherche »…), d’anciens sportifs (Stéphane Caristan, Roxana Maracineanu…) ou des personnalités venues de la droite comme Jean-Luc Romero, des syndicalistes (Denis Parise, ex-Molex), etc…

Le Mouvement Démocrate

Le Mouvement Démocrate, après un certain échec aux précédentes élections (européennes), décida d’avoir des listes autonomes au 1er tour, sans préciser ce qu’il fera au second tour.

Sa composante écologiste Cap21 s’est alliée à Europe Écologie, tout en restant composante du MoDem, ainsi, cette dernière (Cap21) propose des listes communes avec le MoDem au second tour, avec -en plus- des listes communes avec l’AEI (Alliance Écologiste Indépendante) dans 4 Régions.

La droite parlementaire

• La Majorité présidentielle, dans laquelle l’UMP à fédérée le Mouvement pour la France (MPF); Chasse, Pêche, Nature et Traditions (CPNT); le Nouveau Centre; le Parti chrétien-démocrate

• Cependant en PACA, au MPF, Jacques Bompard conduit sa propre liste de rassemblement intitulée « Ligue du sud » avec des formations « identitaires » réputées d’extrême droite, et ce malgré l’accord qui lie son parti à l’UMP.

• Le mouvement gaulliste Debout la République (DLR) de Nicolas Dupont-Aignan (ayant quitté la majorité présidentielle), présente ses propres listes dans 3 régions  en alliance avec le Centre National des Indépendants et paysans (CNI).

• l’Alliance centriste, le parti de Jean Arthuis se réclamant de l’UDF, n’a pas présenté de listes et figure sur celle de l’UMP en Pays de la Loire et en Bretagne. En Lorraine, il participe à une liste divers droite regroupant aussi le CNI, DLR et des UMP dissidents.

• le Centre national des indépendants et paysans (CNI) présente sa propre liste dans le Nord-Pas-de-Calais, et fait alliance avec DLR dans les trois régions où ce mouvement est présent, avec le dissident UMP Christian Jeanjean en Languedoc-Roussillon et participe à la liste de MPF-UMP en Vendée.

L’extrême-droite

• Le Front National présente des listes dans toutes les régions métropolitaines. Contrairement aux précédentes Régionales de 2004 (ainsi que celles de 1998) dans lesquelles le FN détenait souvent une position d’arbitre (14%, et même 20% localement), ce dernier n’a pu maintenir cette situation qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Languedoc-Roussillon et dans les régions du Nord-Est.

• Les mouvances politiques liées au Bloc identitaire sont présentes sur des listes aux revendications régionalistes en PACA avec la « Ligue du Sud » de Jacques Bompard (ex-MPF), en Languedoc-Roussillon avec la « Ligue du midi » et en Alsace avec « Alsace d’abord ».

• Les petits partis issus de scissions du FN présentent également des listes dans huit régions. Le Parti de la France (PDF) de Carl Lang présente des listes en Haute et Basse-Normandie, dans la région Centre, et fait liste commune avec le Mouvement national républicain (MNR) en Lorraine, Picardie et Franche-Comté, et en Languedoc-Roussillon, avec l’ex-FN Jean-Claude Martinez.