1- Le projet.
Beau petit coin, beau paradis. Ô belle Vpmie, je m’y suis endormie, près de toi ma jolie, pour l’éternité, jusqu’à ta mort{{1}}. Tu es envahi, je ne suis pas ton « seul et unique ». Nous sommes plusieurs, des centaines à chevaucher tes contrées, à te faire la cour tous les jours de la semaine. Pour toi, ma douce, je corromprais des heures et des heures à ne plus distinguer la nuit et le jour. Pour toi, mon cœur, je me suis engagé pour la vie dans un métier qui me ravit : le journalisme.
En ce doux jour de novembre, comme tous les autres jours de tous les autres mois, VPMédias se réveille, les journalistes stylos à la main, fourmillant d’idées, de passions communes, de rêveries de gosses. Les journées passent, ne se ressemblent guère, l’ennui n’a pas de place dans cette grande bâtisse en plein centre de Paris. Les passants ne peuvent pas se tromper devant cette porte ornée d’or ; l’éblouissement quand le soleil y pénètre y est très spectaculaire.
Tous rêvent. Mais Fysk rêve encore plus grand, encore plus fort. C’est un petit bonhomme, pas très épais, surtout très bavard, rempli d’humour, sombre parfois. Il ne cesse de penser, ne cesse d’imaginer. Aujourd’hui, il s’est levé avec une idée : divertir encore plus et de manière plus extraordinaire encore les habitants de Paris, de la Vpmie en général. Ne sont-ils déjà pas suffisamment divertis ? Le brave en doute. Il énonça donc à l’ensemble de la petite troupe une idée pour le moins farfelue. L’agrandissement de VPMédias. L’on pourrait détruire le mur de l’aile droite, le bâtiment à côté étant à l’abandon, pour construire une annexe.
« Il faut plus de divertissement, plus de sensationnel, plus de plakass, plus de crédits », insista t-il.
Lourdement, longuement, mais avec une force de persuasion assez spectaculaire, un vote à main levée est organisé dans l’entreprise de journalisme. La construction de la salle de casino n’allait pas tarder à démarrer.
Mais que faire de l’aile gauche ? Là aussi il y a de la place ! Certains journalistes étaient en désaccord avec ce qui se produisait. C’est le cas d’un nain qui ne supportait pas l’idée de voir VPMédias se transformer en un endroit à fric.
« Les journalistes ne seront pas touchés, n’auront rien à voir avec cet argent. La presse restera indépendante et neutre pour tous et partout ».
C’était la douce et belle voix de Sarah qui voyait enfin une utilité de porter une arme. Il faudrait un vigile, un garde pour surveiller les Vpmiens.
Mais qu’elle ne fut pas leur surprise quand Fysk leur annonça l’ouverture d’un Club où le plaisir des habitants seraient décuplés, où les chairs pourraient se rencontrer, où des films pour adultes financés par Fyskporn seraient diffusés.
Bellazelda n’en croyait pas ses oreilles. Ni une ni deux, elle approuva sans tarder les choix du p’tit bonhomme. Magne ne comprenait pas trop ce qui se passait. Il jouait à être « Président », si perturbé par le fait qu’il n’ait pas pu y arriver par les urnes, il jouait le petit dictateur.
L’annonce est faite. L’unanimité pas encore atteinte. Mais si cela peut réjouir les Vpmiens, pas la peine de réfléchir trop longtemps. La construction n’a pas commencé, les financements doivent encore être trouvé, mais le projet est déjà plébiscité par le préfet.
Les âmes vivantes dans ce coin de paradis n’ont qu’à bien se tenir. Les habitants sont prêts à tout pour te séduire, te distraire, te manipuler, te charmer aussi.
Mais tous y parviennent-ils ? Je ne crois pas, je ne suis pas sûr. Ce projet est-il le bon ? C’est toi seul qui en jugera.
[[1]]ou la mienne[[1]]
Commentaires
Une réponse à “Plus Belle La Vie en Vpmie”
hâte de lire la suite !